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7 août 2024

“Rendez-vous à midi en gare d’Alençon”. A l'heure dit, le trio formé de Petiplata, Malo Cox’s et Petiplato se forme pour réaliser un périple prévu de longue date : rejoindre Alençon depuis le Mont Saint-Michel. Pour ce faire, il nous faut évidemment rejoindre le Mont normand. L’objectif de cet aller est double : rouler pour échauffer la jambe sur une quarantaine de kilomètres puis embraquer dans un train à destination de Pontorson.

Après un hiver et un printemps marqués par des épisodes de pluie par trop répétés, le soleil est au rendez-vous de cet été normand. La douzaine degrés perdus depuis notre sud éloigné le temps des vacances est la promesse d’un voyage au confort presque printanier.

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Immuable temporalité

Papi Claude s'invite pour nous accompagner quelques kilomètres durant. Nous prenons la route pour nous extraire de la ville. Je retrouve le décor familier d’un parcours emprunté maintes fois mais en chevauchant, ces fois, un vélo tout terrain : “je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans…”.

La campagne normande reste fidèle à sa réputation : sa verdure luxuriante confère une sorte d'immuabilité temporelle à une région qui semble ne pas devoir se soumettre aux assauts du changement. Nous arrivons enfin sur les premiers pourcentages ascensionnels. Là, le carrefour indiquant “Radon” sur la droite marque l’entrée dans le massif d'Ecouves et ce qui constitue notre unique difficulté du jour : la montée qui nous permettra de rejoindre le carrefour de La Croix Médavy où repose le célèbre char M4A2 Sherman "Valois", souvenir d'une tragique époque. L'équipage perd ici son membre temporaire qui aurait volontiers poursuivi la route avec nous.

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Privilégier les routes inconnues

Qui dit ascension prédit invariablement descente. Cette logique est pleinement respectée car ce ne sont pas moins de quatre petits kilomètres qui nous permettent de basculer “à fond la caisse" vers notre destination.
En dessinant la trace, j'ai fait le choix de privilégier des petites routes, de celles que je n'ai même jamais empruntées en voiture. Ce choix s'avère payant car la route ne s'offre qu'aux trois cyclistes que nous sommes.

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Le train n'attend pas

Nous optons pour une portion de départementale (plus directe) pour franchir le panneau "Argentan" afin de ne pas manquer notre rendez-vous ferroviaire. Mes souvenirs sourient, ils me ramènent au début de ma carrière de graphiste, une époque padawanesque durant laquelle je ne me serais jamais permis d'user du registre de la plaisanterie, Ô non jamais ( c'est bien mal me connaître ). Je ne résiste pas à l'envie de saluer mes anciennes et anciens collègues via un story sociale.

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Gagner le camp de base

Voie n°2. La dame contorsionniste coincée dedans le haut-parleur annonce : “le train en provenance de Paris-Montparnasse et à destination de Granville entre en gare, éloignez-vous de la bordure du quai...”. 40 minutes plus tard, nous changeons de train pour enfin arriver en gare de Pontorson. Quelques courses du soir plus tard, nous gagnons notre camp de base pour une nuit.