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8 juin 2024

“Maintenant que j’y suis, j’appréhende un peu...” confesse-t’elle au moment de saisir le cintre de son deux-roues pour le sortir du garage. Elle est madame Petiplato et pour la première fois de sa vie, elle se lance dans un périple inédit : rejoindre le camp de base en partant de Manosque, soit 85 kilomètres d’un parcours dont certains passages ne sont “pas cadeau”.

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“Mobilité douce”

La pression des pneumatiques est ajustée, les gants enfilés, le casque posé sur la tête…le périple peut débuter. Premier rendez-vous en gare pour emprunter le TER et rejoindre Manosque, 50 minutes plus tard. Alors que les portes du train s’ouvrent, nous constatons que la voiture prévue pour accueillir 6 vélos est pleine à craquer. A l’heure de la promotion du concept écolo-marketo-fumeux de “mobilité douce”, on constate une nouvelle fois que la volonté de chacun se confronte aussi aux limites de certaines institutions. Merci, pour le confort de tous (passagers comme contrôleurs), à la SNCF de prévoir le développement de la capacité d’accueil des vélos.

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Le voyage commence

Nous quittons la gare de Manosque. La piste cyclable qui longe la route de Valensole permet de profiter en toute sécurité des premiers kilomètres d’échauffement avant d’attaquer la première difficulté de ce tour, la première ascension du jour, 4 kilomètres à 4% de moyenne dont certains passages afficheront tout de même 8%. J’annonce régulièrement les données data afin que l’aventurière appréhende mieux cette portion du route qui nous fera passer d’une altitude de 298 m pour culminer à 500 m en à peine 5 bornes.

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La récompense, un ingrédient du voyage

Nous basculons et rejoignons Gréoux-les-Bains. “Pouvez-vous nous servir deux cafés, s’il vous plaît ?”. La pause en terrasse est une récompense, elle fait partie du voyage. Alors que nous quittons la station thermale, quelques gouttes de pluie nous inquiètent. Elles ne seront que très temporaires. Elles laisseront toutefois le souvenir de quelques traces quand l’eau sera évaporée : la pluie légère était chargée de sable.

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Un petit deux kilomètres

Nous dépassons le panneau “Vinon-sur-Verdon” ce qui nous étonne, il semble que nous n’avons pas vu passer les derniers 6 kilomètres ! Nous arrivons au pied de la seconde ascension, plus courte que la précédente mais plus intense : un “petit” deux kilomètres mais à 6% de moyenne (et des passages à 10% !).

Il est l’heure de déjeuner quand nous rejoignons Ginasservis. Nous recherchons de quoi alimenter le moteur. Une ginasservoise (ça sonne comme une marque de bière) nous confirme que tous les restaurants locaux sont fermés. Tant pis, le ruban de bitume de 15 kilomètres nous ouvrira les portes de Rians.

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Pas facile de redémarrer

Nous posons les vélos, nous nous asseyons pour entamer la pause méridienne bien méritée. Je préviens mon invitée du jour au moment de redémarrer que cette reprise ne sera pas aisée et d'autant moins qu'elle s'accompagne d'une nouvelle grimpette de 3 kilomètres dont les pourcentages oscillent entre 3 et 5%. Jusqu'à lors discret, le soleil se fait plus présent. Je préviens de ne pas hésiter à me solliciter en cas de surchauffe : je sacrifierais alors de mes gourdes pour mouiller cheveux et jersey et apporter un peu de fraîcheur. Cette précaution ne sera finalement pas nécessaire.

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Retour au camp de base

Pourrières est l'occasion de recharger une dernière fois en eau... fraîche de la fontaine. Petite barre pour assurer le besoin énergétique pour l'heure et demie qui reste à parcourir. Nous rejoignons Trets puis filons tout droit sur une trace connue par cœur pour enfin atteindre le camp de base, après 4 h 45 minutes de route.

Alors que je dessinais la trace sur Komoot, le niveau "débutant" choisi pour déterminer une durée de route, cette dernière était estimée à 5 h 16 ! Premier périple long de 85 kilomètres parcouru en une demie heure de moins que ce qui était planifié : félicitations championne !

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