Cette journée volée à la récurrence d’un quotidien passé devant le Mac m’enthousiasme. Je connais désormais bien ce parcours qui m’attend désormais pour les trois prochaines “étapes” : Venelles, Meyrargues, Pertuis. J’y salue les endormis le temps de refaire mon niveau d’eau. En quittant la ville, je laisse derrière moi les moteurs thermiques en empruntant des routes à l’étroitesse significative au point que des panneaux nous rappellent régulièrement que la route se partage.

Je sens la faim me gagner. Coup d’oeil à mon compteur : 12h20. La boulangerie qui m’accueille à la Tour d’Aigues devrait répondre à combler mon creux stomacal. Une quiche et un part de tarte amande et fruits rouges plus tard, je reprends la route et m’attaque à ce qui constitue mon dernier pétard du tour : 4 kilomètres que le compteur affiche en 3 zones (verte, rouge et jaune). Alors que le curseur qui se déplace sur la courbe ascendante affiche la section rouge, je croise un tracteur. Son pilote lève le pouce pour m’encourager car il sait, lui, que les 12% qui s’inscrivent désormais sont bien réels.

Je franchis l’obstacle non sans y avoir laissé quelques plumes. Produire un effort de ce type alors que l’on est en train de digérer n’est pas la plus meilleure des idées. A l’ombre d’un pin, je me pause le temps de reprendre mes esprits et en profite pour profiter du spectacle panoramique que j’apprécie comme une récompense méritée.

Un petit quart d’heure plus tard, je reprends ma route pour continuer de grimper mais cette fois en pente douce jusqu’à rejoindre Mirabeau et de retrouver plus loin encore, les vestiges du pont Mirabeau sous lequel coule la… Durance. Saint-Paul-lez-Durance, Rians. Il me reste une belle dernière grimpette jusqu’au point de bascule qui me conduit vers Pourrières et m’entraine vers la route du retour à mon camp de base que je rejoins après 114 kilomètres (belote) & 1190 mètres de dénivelé positif (rebelote) !